Les tumeurs rénales sont le plus souvent détectées lors de bilans de santé ou lorsqu'une personne se présente pour une autre affection et que des examens sont effectués. On ne saurait donc trop insister sur l'importance des bilans de santé périodiques.
Les symptômes courants des tumeurs rénales. notamment la présence de sang dans les urines, des douleurs au flanc et une masse palpable, ne sont présents que dans les cas avancés où une guérison complète n'est pas envisageable.
Auparavant, le diagnostic des tumeurs rénales impliquait l'ablation chirurgicale du rein entier. Depuis peu, il n'est plus nécessaire de procéder à l'ablation de l'ensemble du rein. La chirurgie d'épargne du néphron a introduit un changement radical dans la prise en charge de cette maladie autrement fatale. Elle consiste à enlever la tumeur avec une bordure de tissu normal, ce qui permet de se débarrasser du tissu cancéreux et d'épargner un autre rein normal.
Là encore, l'avènement de procédures chirurgicales peu invasives, comme la laparoscopie et la chirurgie robotique, a considérablement réduit la taille de l'incision, la période de convalescence et le temps nécessaire au retour à une vie normale.
Chaque rein humain compte environ un million de néphrons qui, ensemble, sont responsables de diverses fonctions rénales, notamment le maintien de l'équilibre des fluides dans l'organisme, le filtrage des déchets, la production d'hémoglobine, la promotion de la santé osseuse, la régulation de la tension artérielle et bien d'autres choses encore.
Lorsqu'une tumeur est détectée dans un rein, la possibilité d'enlever uniquement cette partie du rein permet de conserver un pourcentage significatif de la fonction rénale normale, ce qui est encore plus important chez un diabétique ou un hypertendu qui risquent de voir leur fonction rénale se détériorer en temps voulu à cause de ces maladies. Même chez un individu normal, la préservation de la fonction rénale grâce à ce type d'opération a donné de merveilleux résultats.
Cela implique une dissection minutieuse des vaisseaux sanguins (artère et veine rénales) et de leurs branches, puis un clampage sélectif de la branche des vaisseaux qui alimente la zone de la tumeur. Une incision est ensuite pratiquée autour de la tumeur, ce qui permet d'exciser la tumeur avec un petit bord de tissu rénal normal. Cette partie est ensuite envoyée au service de pathologie - un processus connu sous le nom de section congelée - où un examen rapide révèle si la tumeur est maligne et, si oui, si la tumeur a été complètement excisée. Cela permet une résection complète et totale de la tumeur et donc une guérison radicale.
Les procédures chirurgicales ouvertes de néphrectomie partielle entraînaient de grandes incisions, un retard important dans la récupération et des douleurs postopératoires.
Le système robotique Da Vinci permet une approche mini-invasive qui, sous anesthésie générale, permet d'insérer 3 à 4 bras robotisés par des incisions de 1 cm et de reproduire la dextérité et la manœuvrabilité de la main humaine à l'intérieur du corps avec des incisions minimales. La visualisation en 3D de l'ensemble du champ opératoire permet une précision exceptionnelle, une perte de sang réduite et un confort chirurgical absolu.
La douleur postopératoire est considérablement réduite, de même que la période de convalescence, ce qui permet un retour très rapide à la vie normale.
Cette procédure est également une aubaine pour le chirurgien, car elle est réalisée sur une console qui lui offre plus de confort et d'aisance, ce qui réduit le temps d'intervention, la marge d'erreur et la fatigue chirurgicale.